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Qu'est-ce qu'une fintech ?

 

Véritable phénomène du secteur de la finance, le terme de Fintech est devenu particulièrement tendance auprès des professionnels du secteur, de la presse spécialisée, mais également du grand public. Bien plus qu’un simple effet de mode, cette nouvelle tendance du secteur de la banque et de l’assurance ne cesse de prendre du poids. 

 

Traduit littéralement, Fintech veut dire “technologie financière”. L’expression, qui désigne en premier lieu un secteur dans sa globalité, fait référence par extension aux start-ups qui entendent révolutionner les secteurs de la bancassurance en en modifiant l’offre initiale grâce à l’apport des nouvelles technologies. 

 

Ces fintech, qui se veulent donc particulièrement innovantes, tentent de s’accaparer des parts de marché détenues jusqu’ici par des entreprises historiques dans divers domaines tels que : les prêts entre particuliers et entreprises (les plateformes de financement participatif), les banques en ligne ou encore les systèmes de paiement mobile. 

 

Fintech et banques en ligne : une rivalité bénéfique

 

Après s’être opposés plusieurs années à ces fintech nouvellement arrivées, les grands groupes financiers y ont finalement vu leur intérêt. Contraints de s’adapter aux bouleversements de leur secteur, ces dernières ont pris dernièrement conscience des potentialités offertes par ces start-ups. Citons notamment Apple, qui a lancé sa solution de paiement mobile ApplePay, ou encore le groupe BNP-Paribas, lequel a acquis en 2017 la start-up Compte-Nickel. Pour leur part, Orange et Carrefour ont fait le choix de concurrencer le Compte-Nickel en lançant respectivement Orange Bank et C-Zam, deux banques en ligne offrant un compte courant sans découvert autorisé.

 

Concernant le secteur des banques en ligne, les banques virtuelles pionnières du secteur comme Boursorama et Fortuneo, lancées au début des années 2000, ont vu les fintech bouleverser leur marché financier. Ces dernières adoptent une stratégie qui va bien souvent à l’encontre des banques en ligne traditionnelles, afin de conquérir des parts de marché dans ce secteur très concurrentiel. 

 

C’est ainsi que l’avènement des banques virtuelles, qui s’explique surtout par une stratégie basée sur de faibles coûts, perdure avec des offres et services élargis par les fintech, comme N26 pour ne citer qu’elle. Cette néobanque est en effet en mesure de proposer un crédit à la consommation, tout comme ses consoeurs nouvellement nées telles qu’Orange Bank, qui ambitionne de s’attaquer au domaine du prêt immobilier.

 

Face à ces fintech venues révolutionner le marché bancaire, les banques en ligne traditionnelles se sont lancées dans une campagne de rachat massive, à l’image de la Société Générale qui a acquis Boursorama Banque. De son côté, Crédit Mutuel Arkéa a racheté Fortuneo et Crédit Agricole et BNP Paribas ont lancé pour leur part leurs propres banques en ligne, respectivement BforBank et Hello bank!.

 

Pour en revenir aux fintech, l’arrivée de ces nouveaux venus du secteur bancaire pousse les banques en ligne pionnières à remettre en question leurs offres et services. En effet, les néobanques tablent sur de nouveaux services pour conquérir des parts de ce marché convoité, comme une gestion de compte facilité grâce à des applications dédiées, l’agrégation de comptes ainsi que la possibilité d’effectuer des virements à l’international. 

 

Au-delà de leur rivalité, les fintech et les banques en ligne ont un point en commun : leur faible rentabilité. En effet, il n’est pas aisé de dégager des bénéfices sur commissions tout en maintenant de faibles frais bancaires côté clients, leur atout principal pour attirer de nouveaux épargnants.