La startup Doconomy envisage le lancement d’une nouvelle carte de crédit capable de mesurer l’empreinte carbone de nos achats. Une initiative pertinente, dans la mesure où un Français peut émettre environ 12 tonnes de CO2 chaque année, et 75% sont relatives à sa consommation courante.
Le principe est simple : la carte de crédit est bloquée dès que vous avez atteint votre plafond d’émissions de CO2. Elle est née d’une idée de Doconomy, une startup qui prévoit de la lancer à partir de cet été en Suède. Elle se nomme la Do Card et ne se distingue pas tant d’une Mastercard ou d’une Visa. Il en existe deux modèles : la Do White et la Do Black.
Avec cette carte, il est possible de plafonner sa consommation en fonction de la quantité de CO2 émis. Elle vous informe ensuite de l’impact de chacun de vos achats sur le réchauffement climatique. Nathalie Green, directrice de Doconomy, explique ses intentions : “Nous voulons faire évoluer les comportements, en reliant notre consommation à notre impact sur la planète”.
Les 75% des tonnes de CO2 émis liés à la consommation courante sont quasi invisibles : on ne se rend pas compte de ce que l’on génère quand on achète. L’idée est donc de rendre l’empreinte carbone des achats quotidiens plus visible et quantifiable.
La Do Card se charge d’identifier le producteur du produit acheté, grâce à son code MCC. C’est la technologie Åland Index qui croise ensuite les données pour estimer l’empreinte carbone moyenne de chaque euro dépensé chez ce producteur. Ce résultat est transmis vers l’application mobile liée à la carte bancaire, mais aussi vers le compte en banque.
Le plafond dépend alors de l’utilisateur, qui peut déterminer lui-même son quota d’émissions de CO2 à ne pas dépasser. Quand ce plafond est atteint, la White Card envoie une notification, et la Black Card bloque les paiements. À vous de choisir la sanction en cas d’empreinte carbone trop importante ! Si l’utilisateur souhaite compenser son impact sur le réchauffement climatique, il peut investir dans des projets écologiques.
Nathalie Green confie : “Ça peut paraître radical, et tout le monde ne va pas forcément jouer le jeu, mais il est intéressant de s’interroger. Et si nous devions vraiment respecter des quotas d’émissions de CO2 dans notre vie quotidienne, à quoi cela ressemblerait ?”.